samedi 30 novembre 2013

Marché

On me demande de donner une étude de marché. Cela est je pense difficile, et l'innovation ne peut à mon avis se faire sans risque.

Depuis quelques jours, je réfléchis à une comparaison entre d'une part et le train et l'avion, et d'autre part, l'éoliennes classique et l'éolienne volante.

Le train comme l'éolienne est lourd en investissement, mais a de bons rendements. Le train comme l'éolienne ont révolutionné le monde. Le train existait avant l'avion, mais les hommes rêvaient déjà de voler. Aujourd'hui l'éolienne existe, mais des hommes rèvent d'éoliennes volantes. Il a fallu 100 ans pour que nous soyons capables de construire des avions géants comme les airbus A380. Combien en faudra-t-il pour développer les éoliennes volantes?.

A ces débuts, l'aviation s'est développée de manière industrielle avec la première guerre mondiale. Aujourd'hui c'est la crise écologique qui pourrait être le moteur du développement des éoliennes aériennes.

Une différence notable cependant : la vie des humains n'est pas en jeu. ce qui doit permettre d'être plus audacieux et d'accélérer les développements des éoliennes aériennes.

Voici un panorama du marché actuel et des hypothèses sur un marché futur.

Les concepteurs/fabriquants existants :
-les "gros" : ils existent depuis plus d'une moitié de décennie ce qui est une éternité dans le secteur, ont souvent l'appui d'un groupe puissant, ou de subventions étatiques.
Makani power : existe déjà depuis 5 ans et vient d'être racheté par Google. Leur prototype est très complexe et semble difficile à agrandir.
Skysails : après une première expérience dans la traction des cargos avec un système automatisé, Skysails se lance dans l'énergie, en visant surtout les implantations offshores. Skysails est une sorte de dinosaure un peu lourd qui a déblayé le chemin, mais a grillé beaucoup d'énergie en passant rapidement au prototype à taille réelle.

- les "moyens" : plus jeunes, ou n'ayant pas fait le choix de la levée de fond à outrance. Eventuellement des entreprises de l'éolien qui se lance dans l'éolien aérien.
Kitegen et KiteNRG,
Enerkite, etc

- les "startups" : elles sont souvents issues d'universités ayant travaillé sur le sujet.
Ampyx : spin off de TU Delft.
TwingTec : spin off de l'ETH Zurich

- les inventeurs : souvent isolés, ils peuvent cependant s'associer en réseau. Ils n'ont généralement pas encore fait le choix d'une technologie, et regardent/représentent toutes les alternatives.
-Kpower
-Flygen

- les journalistes/experts/bloggers : ils surveillent et commentent l'activité du secteur, souvent sans prendre part au développement. Leur recul et la comparaison des différentes solutions peuvent-être intéressants, mais beaucoup pensent avoir une vision globale car ils ont identifiés quelques acteurs. Leurs questions et septicisme fait naître jour après jour de nouvelles solutions, et ce sont à l'heure actuelle les seuls "clients" du secteur.

Les concepteurs/fabriquants potentiels
La technologie de l'éolienne aérienne faisant appel à moins de matériaux et à plus de contrôle, les futurs entreprises du secteur pourront venir aussi bien de l'industrie (Alstom, EDF, DCNS) que du service logiciel (comme le montre Google).

Les futurs clients :
Le client final est le foyer ou l'entreprise qui a besoin d'électricité. Si une partie est prête à payer plus cher, la majorité préfère une bonne guerre et quelques catastrophes naturelles pour continuer à vivre dans le même confort.
Un client intermédiaire serait EDF, du fait de l'obligation d'achat si le prix est élevé, ou du fait de la loi du marché dans le cas contraire (marge importante possible).
Un autre client intermédiaire serait un gestionnaire du site de production.
Un autre client pourrait-être l'installateur.
Pour les activités de recherche/conception/développement, un client est le fabriquant.

Autres acteurs

Collectivités et politiques
Ils s'intéressent à la dimension économique locale (création ou maintien d'emploi)

Riverains : du fait de l'éloignement par rapport à la côte, les problèmes de voisinage (gêne visuelle) que l'on retrouve avec les éoliennes disparaissent.
Les plaisanciers, pêcheurs sont par contre directement concernés par une activité qui peut limiter leur zone de chalandise.
L'impact sur les êtres vivants marins (oiseaux, poissons, mammifères, végétaux, coraux) devra être considéré. Si dans le cas nominal, l'impact semble réduit par rapport à l'éolien classique, il faut également considérer la possibilité de crash.
Les matériaux utilisés sont également incertains à ce jour (fibre polymère, textile, carbone?) et l'impact de leur production dépend grandement de la technologie de la filière de production (la filière de production du silicium n'est aujourd'hui pas adapté par exemple pour la filière solaire).

Part de marché visée :
Équivalente à la France, pour la conception.




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